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mardi 24 mai 2011

La place dans la fratrie


Classiquement, l’aîné a souvent un rôle de protecteur et se sent responsable de son petit frère ou de sa petite sœur. Cela lui confère davantage le sens des responsabilités. Nous avons tous en tête l’image du « grand » qui protège sa petite sœur bébé. Le cadet a parfois des privilèges. Il n’a pas à « lutter » pour avoir son argent de poche ou les sorties du soir. C’est acquis, il obtient ces « droits » au même âge que son frère ou sa sœur, sans avoir à le demander.

Devons-nous en conclure que la place dans la fratrie influence notre destinée ? Quelle est la meilleure place ? Y en a t-il une plus facile ou plus difficile à tenir ?

Chaque enfant pense que l’autre a plus de chance. L’aîné envie la place du cadet qu’il estime « chéri » par les parents et le cadet envie les privilèges de l’aîné qui peut se coucher plus tard. Au final, chaque place a ses propres difficultés et ses avantages.

Ce qui est sûr c'est que l'aîné sert de pôle d'identification pour la famille. Il trace la route pour ses frères et sœurs et donne aux parents l’occasion d’être parents. Selon Marcel RUFFO, le grand frère ou la grande sœur est souvent un initiateur voire un confident. Encore faut-il que cet aîné se sente à l'aise et reconnu dans ce rôle. L’aîné sort ses parents de la position d’amants pour les amener vers celle de parents.

Bien sûr, les liens fraternels n'excluent pas la rivalité entre les enfants. La rivalité peut être aussi forte que la complicité, les deux sentiments coexistent d'ailleurs intimement. Il se peut très bien que des frères et sœurs se chamaillent, voire se battent et finissent dans les bras l’un de l’autre.

La question pour les parents est de savoir comment valoriser chaque enfant à sa place dans la fratrie ?

Pas toujours facile. Même si les parents pensent ne pas tenir compte de la place de l’enfant dans la fratrie, inconsciemment cette place joue un rôle.

En effet, l'aîné est pour un temps enfant unique. Puis, il doit partager l'amour de ses parents à l’arrivée du « petit ». La jalousie peut alors exister. Le mieux est sans doute de le valoriser au maximum dans son rôle d'aîné. Cependant, lui faire jouer le rôle de parent de substitution n’est pas la meilleure façon de faire. Installé trop tôt dans le rôle de « garde d’enfant », l’aîné est vite coupé de son enfance. De trop fortes responsabilités l’empêche de mûrir à son rythme et de construire ses véritables désirs. L’enfant répond à ce que les parents attendent de lui.

L’enfant du milieu est aussi en position inconfortable puisqu'il apparaît dans certaines études qu'il est peut-être celui à qui l'on accorde le moins de temps et d'attention. Il ne bénéficie ni du prestige de l'aîné ni des privilèges du cadet. Il peut connaître des difficultés à trouver sa place. Il se retrouve tantôt du côté des grands pour mettre le couvert et du côté des petits pour l’heure du coucher ! Aux parents de reconnaître explicitement des qualités propres, de les valoriser et de lui donner le sentiment qu'il existe.

Le cadet enfin est souvent « protégé ». Les parents « profitent » de lui puisqu’il n’y en aura pas d’autre…et, il est le plus petit… Cette protection agace les plus grands et il peut devenir le bouc émissaire des aînés qui n'admettent pas les privilèges qui lui sont accordés. Par ailleurs cette protection peut devenir « infantilisante » suivant le degré qu’elle prend. Le cadet a besoin qu'on l'aide à grandir et à trouver son autonomie pour ne pas devenir anxieux.

Plus que la bonne ou la mauvaise place dans la fratrie, c'est bien la manière de réagir des parents qui est déterminante. Aux parents de ne pas figer leurs enfants dans une place déterminée pour le lien fraternel influence le moins possible notre capacité à avancer dans la vie.

Corinne Mathieu
http://www.tamajicoaching .org

mardi 10 mai 2011

La confiance en soi


Nous pouvons agir sur notre confiance en soi. Contrairement à ce que nous pouvons croire, la confiance en soi se construit. Il ne s’agit pas d’une qualité innée ou acquise en toutes situations. Rares sont les personnes qui peuvent affirmer avoir une totale confiance en elles dans toutes les sphères de leur vie. Nous pouvons très bien être confiant dans le domaine de l’éducation de nos enfants et manquer cruellement de confiance dans le domaine du travail.

La confiance en soi peut aussi varier au cours d’une même journée. Je pars de chez moi d’un pas assuré et perds cette assurance au cours d’une réunion qui ne se déroule pas dans la direction prévue.

Alors, dire que nous manquons de confiance en nous revient à exprimer un malaise dans une sphère de notre vie.

La confiance en soi s’acquiert et chacun de nous peut décider de réagir et de changer le cours des choses. Faire un pas vers la confiance en soi est possible.

Comment se frayer un chemin sur ce terrain parfois sinueux ?

Observez-vous pour mieux vous connaître.

Prendre le temps de lister vos qualitiés, de dresser le bilan de vos réussites, d’énumérer ce que vous aimez et vous interroger sur vos valeurs fondamentales, vous permettra de croire en vous. Repensez à la journée écoulée et repérez les moments où vous avez réussi quelque chose. Y a t-il eu des compliments, des remarques positives ? Prendre conscience de vos talents est une première étape vers la quête de la confiance en soi. Un de ces talent ne peut-il pas vous servir d’appui ?

Passez à l’action

Cette phase d’observation ne suffit pas. La confiance en soi demande d’agir, de changer sa manière de faire, ses comportements. Pour cela, posez-vous la question de ce que vous voulez améliorer. Quel est votre objectif par rapport au problème de la confiance en soi ? En quoi c’est important pour vous d’acquérir cette confiance en soi ?

Choisissez alors, dans votre vie quotidienne une occasion d’agir concrètement. Donnez-vous un objectif simple, facile à réaliser. Inversez le mouvement. Posez des actes ou adoptez des attitudes qui vont vous aider, tout doucement à grandir dans cette confiance en vous. Ne mettez pas la barre trop haut ! Servez-vous de vos talents, de vos capacitiés. Si, par exemple, engager la conversation avec un inconnu vous semble insurmontable, c’est le moment de créer une situation dans laquelle vous allez agir. Vous pouvez chercher à créer le contact au lieu de vous efforcer de l’éviter. Commencez par parler quelques minutes avec un commerçant. Chaque petit geste est un pas vers la confiance en vous !

Evitez les sabotages

Affronter ses peurs, n’est pas chose facile. La petite voix intérieure qui vous empêche de réaliser le premier pas se fait entendre “Je n’y arriverais pas”… “De quoi vais-je avoir l’air” ? … “Que va t-il penser ?”.
Cette petite voix qui vous arrête est-elle fondée ? Qu’est-ce qui concrètement vous autorise à penser que les autres vont vous juger ?

Allez, du courage, essayez, faîtes ce premier pas ! Si vous renouvelez cet effort, vous verrez que vous aurez de moins en moins besoin de vous forcer. Vous pouvez gravir les étapes de ce chemin vers une plus grande confiance en vous-même.

Corinne Mathieu
http://www.tamajicoaching.org