Vous est-il déjà arrivé
d’être ami avec un collègue? Vous est-il arrivé de prendre parti lors d’un
conflit ou d’une tension, pour ce collègue devenu un proche ? Vous est-il
arrivé de « copiner » avec votre supérieur hiérarchique ?
Avez-vous rencontré ces types de situation au cours de votre parcours
professionnel ?
Je suis prête à parier que
bon nombre d’entre vous répondront oui à ces questions.
Ce phénomène fréquent en
France est en partie dû au fait que les français estiment que leur travail est
une source d’épanouissement personnel. Du coup, l’entreprise encourage la
sociabilité au sein de l’entreprise, sachant qu’elle y gagne. Elle soutient les
moments conviviaux : « pots » de départ, d’arrivée,
d’anniversaires, de fin d’année … Elle va parfois plus loin en favorisant
« un management affectif ». Plus nous nous sentons bien au travail,
plus nous acceptons d’y rester tard. Plus l’ambiance est agréable, plus nous supportons
des conditions de travail exigeantes.
Tout cela paraît fort
sympathique et pourtant cet état de fait a des conséquences sur notre vie au
travail.
Que se
passe t-il lors des conflits ?
Comment séparer le lien
d’amitié et le professionnel ? Comment gérer cette situation lorsqu’il
s’agit d’un lien hiérarchique ?
Un lien amical entre 2
collègues n’exclut pas des sentiments de jalousie, de rivalité. Quand les
émotions surgissent, la relation amicale devient plus difficile. Que faire en
ce cas ? Partager ses émotions, ses sentiments deviennent incontournables.
Exprimer sa jalousie, son envie de progression est une nécessité pour maintenir
la relation. Un ami, une amie peuvent comprendre à condition de savoir le dire
avec tact et diplomatie, sans blesser l’autre ! Ne rien énoncer revient à
prendre le risque de perdre l’amitié et de quitter l’entreprise.
Une amitié avec un supérieur
hiérarchique corse encore plus la situation. En effet, l’affirmation de
l’autorité ou encore le respect du lien hiérarchique devient difficile à gérer,
lors de tensions. Un lien amical entraîne une difficulté supplémentaire
lorsqu’il est question de faire une remarque ou de sanctionner l’ami et
subordonné ! Une solution, définir très vite des règles de fonctionnement.
Vous pouvez, par exemple, décider de ne pas aborder les questions
professionnelles lors de rencontres hors travail. Au travail, vous pouvez vous
fixer des règles comme par exemple ne pas remettre l’autorité de celui qui
dirige. Si c’est une question de « bon sens », s’en tenir aux règles
est parfois chaotique !
Dans tous les cas, le
conflit requiert une prise de distance et de la maturité. L’amitié affaiblit
ces qualités. Eviter de se laisser déborder par l’affect en situation de
travail est encore la meilleure solution. Une affectivité bien dosée favorable
à la solidarité renforce la performance. Exacerbé, cet affect risque de nuire
au bon fonctionnement de l’entreprise. Pour un manager chercher à obtenir
l’adhésion, sans être craint ou aimer, renforce les relations saines. Chercher
à être suivi est une attitude plus juste et plus adaptée à la fonction
managériale. N’oublions pas qu’au travail, les relations sont basées sur
l’intérêt. Des attentes affectives trop fortes comportent des risques. Etre
sociable, cordial avec ses collègues crée des relations d’estime et de
confiance suffisantes sans avoir besoin d’aller jusqu’aux liens d’amitié.
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Sachez gérer vos affects !
Corinne Mathieu